Dysphorie de genre

De Del Sector Social
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La dysphorie de genre est caractérisée par un "désir fort d'appartenir à l'autre sexe ou à tout autre genre alternatif différent du genre assigné". Ainsi, les patients dits dysphoriques de genre ressentent un "sentiment d'inconfort par rapport à leur sexe" ou un "sentiment d'inadéquation par rapport à l'identité de rôle correspondante".

Le diagnostic de dysphorie de genre est approprié quand une personne ressent une détresse, c'est-à-dire qu'elle souffre d'anxiété et de dépression, ou quand celle-ci rencontre des difficultés sur le plan "social, professionnel ou dans d'autres domaines importants". Cette souffrance peut être tellement intense pour certaines personnes que la dysphorie de genre est parfois classée parmi les troubles mentaux, mais cela ne signifie pas qu'une personne dysphorique de genre doit être stigmatisée ou privée de ses droits. Un trouble est en effet ce avec quoi une personne doit lutter mais il ne constitue en aucun cas une description de l'identité du patient. Les principes de Jogjakarta nous rappellent même qu'"en dépit de toute classification allant dans le sens contraire, l’orientation sexuelle et l’identité de genre d’une personne ne sont pas en soi des maladies et ne doivent pas être traitées, soignées ou supprimées". Le plus important est de diagnostiquer cette détresse que peut causer la dysphorie de genre, afin de pouvoir proposer plusieurs options de traitement.

Chaque patient ressent des besoins différents et peut donc demander des soins plus ou moins importants. Le plus souvent, les personnes diagnostiquées dysphoriques de genre reçoivent un traitement psychothérapeutique, qui a pour but de les aider à affirmer une identité de genre dans laquelle elles se sentent à l'aise. Pour soulager leur dysphorie de genre, il leur est également possible de participer à des groupes de soutien, de changer leur rôle et leur expression de genre et/ou d'avoir recours à des modifications corporelles. Ainsi, le traitement médical peut passer par une hormonothérapie (féminisante ou masculinisante) et par une chirurgie de confirmation de genre. Chaque cas est différent et toutes les personnes trans ne ressentent pas nécessairement le besoin d'accorder leur anatomie à leur identité de genre, par exemple.


Recomendación

Le DSM-V, la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (en anglais, Diagnostic ans Statistical Manual of Mental Disorders), publiée en 2013 aux Etats-Unis et en 2015 en français, a préféré utiliser le terme dysphorie de genre plutôt que celui de trouble de l'identité de genre. En effet, ce dernier donnait une connotation pathologique à la variance de genre et stigmatisait les personnes trans. Le terme dysphorie de genre, quant à lui, rend uniquement compte du malaise provoqué par les problèmes d'identité de genre. De ce fait, son utilisation est appropriée.




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